Le cinquième plan qui devrait permettre l’accès aux soins palliatifs et à l’AFV couvre la période de 2021 à 2024 et dans ce plan, l’objectif principal serait de garantir qu’aucun département français ne soit dépourvu d’une structure de soins palliatifs en 2024.
Ce plan national 2021-2024 de développement des soins palliatifs et d’accompagnement de fin de vie propose une quinzaine d’actions pour augmenter l’offre de soins palliatifs aussi bien à domicile, qu’en établissement et répondre aux volontés et aux besoins de chaque personne malade ou en fin de vie. Ce 5ème plan national et construit autour de 3 axes.
Axe 1 du plan national 2021-2024 soins palliatifs et AFV
Il a pour but de favoriser l’appropriation des droits en faveur des personnes en fin de vie et diffuser la culture palliative auprès des professionnels et des aidants non professionnels.
L’idée est que chaque malade connaisse ses droits pour être le principal acteur de sa vie et de sa fin de vie.
À ce jour, seulement 18 % de la population déclarent avoir rédigé leurs directives anticipées malgré les campagnes de sensibilisation réalisées.
Dans cet axe, différentes actions sont inscrites comme réaliser des campagnes nationales d’information :
- décliner des actions régulières pour améliorer les connaissances sur les soins palliatifs et les droits de la fin de vie (action 1),
- renouveler et mieux faire connaître le CNSPFV (action 2),
- développer les dispositifs et les outils au service d’une appropriation anticipée des droits (action 3)
- accompagner les aidants de personnes en fin de vie et conforter l’intervention des bénévoles (action 4).
L’objectif de cet axe est que chacun connaisse les droits de la fin de vie et puisse contribuer à leur mise en œuvre effective.
Axe 2 du plan national 2021-2024 soins palliatifs et AFV
Le but est de développer les formations auprès des professionnels de santé et des aidants non professionnels mobilisés auprès des malades et diffuser les bonnes pratiques. La plateforme nationale pour la recherche sur la fin de vie sera mobilisée pour répondre à cet axe.
Dans cet axe, le plan national 2021-2024 de développement des soins palliatifs et d’accompagnement de fin de vie inscrit différentes actions comme :
- développer la formation initiale en soins palliatifs dans toutes les filières de la santé (action 6),
- proposer des formations spécialisées en soins palliatifs et auprès de tous les professionnels souhaitant mettre à jour leurs connaissances (action 7 et 8),
- accompagner les professionnels souhaitant s’engager dans une reconversion (action 9)…
L’objectif inscrit de ce second axe est de garantir que chacun soit pris en charge, sur tous les territoires, par des professionnels formés, des médecins et paramédicaux appuyés, si besoin, par des équipes expertes.
Axe 3 du plan plan national 2021-2024 soins palliatifs et AFV
Il a pour but de déployer les prises en charge de proximité en renforçant la coordination avec la médecine et en garantissant l’accès à l’expertise. Des nouvelles unités de soins palliatifs devraient être ouvertes dans les départements dépourvus. Les équipes de soins mobiles seraient renforcées pour assurer une intervention au domicile des personnes en fin de vie. L’objectif prioritaire est de permettre aux patients en fin de vie de rester à domicile s’ils le souhaitent.
Cet axe du plan national 2021-2024 de développement des soins palliatifs et d’accompagnement de fin de vie inscrit des actions comme :
- renforcer l’offre hospitalière de soins palliatifs (action 11),
- renforcer, à l’échelle des territoires, les équipes expertes et généraliser les dispositifs facilitant leur recours par les acteurs du domicile (action 13),
- répondre aux besoins spécifiques des populations en s’appuyant sur des pratiques professionnelles adaptées et partagées…
L’objectif de ce dernier axe inscrit dans ce plan nation est de permettre à chacun d’être soigné sur son lieu de vie, selon ses souhaits, tout en tenant compte de ses besoins dans le cadre d’une prise en charge coordonnée et adaptée.
Ce plan est très ambitieux et plein d’espoirs aussi bien pour les patients, que pour les aidants non professionnels et les aidants professionnels. Pour sa réalisation, 180 millions d’€ seront débloqués sur 4 ans pour la réalisation des 15 actions définies, avec des indicateurs de suivi clairement inscrits.
Désormais, une réflexion sur la fin de vie est lancée pour aller encore plus loin. Une proposition de loi sera présentée dans quelques semaines sur le suicide assisté ou l’euthanasie. Peut-être que si le développement des unités de soins palliatifs sur tout le territoire, comme indiqué dans ce plan national 2021-2024 de développement des soins palliatifs et d’accompagnement de fin de vie, était mis en œuvre réellement avec un accompagnement de qualité pour répondre aux besoins des patients, la société n’aurait pas besoin d’une nouvelle loi.
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